Bienvenue dans ma nébulosité

Oeil pour oeil.
C’est un monde intérieur
Que tu devines dans le regard
Une plongée dans l’infiniment
du plus insignifiant moment
au plus grand.
C’est une porte vers l’invisible
qui détruit toutes les barrières
et qui pleure un monde oublié
Quand les yeux venus d’ailleurs
ne savent plus où aller.

  1. Bienvenue dans ma nébulosité.

J’ai une envie folle d’écrire, de voir les mots défiler avec aisance et rapidité sur l’écran de mon ordinateur. Jusqu’à maintenant, cela relève du fantasme, d’avoir la capacité presque militaire de déposer des mots sur mes pensées. La réalité est tout autre, pour la simple et bonne raison que je divague beaucoup. J’ai toujours des choses à dire, mais je divague beaucoup. Trop souvent et mon cerveau lui, ne semble pas vraiment coopérer avec cette idée. Il y a toujours quelque chose qui vient pour m’arracher à mes pensées, à placer ma boussole sur d’autres, sans arrêt. Avant de me poser pour écrire, je voulais trouver mon carnet de note. Je me suis levée, je suis allée aux toilettes, et je suis revenue m’asseoir. Mon carnet de notes est resté au chevet de mon lit, pour tenir compagnie au chat. Il a au moins le mérite d’exister et de me suivre presque partout (le carnet de note, le chat ne me suis pas toujours partout!). Je n’ai même pas besoin de distraction extérieure, je me distrait moi-même, perdue dans ma nébulosité. Manquerait plus qu’un coup de fil intempestif, pour la plupart du temps du démarchage téléphonique, pour me ramener plus vite que l’éclair sur terre. ça fait tout drôle et sans surprise je n’aime pas ça, ça me coupe dans mon élan. Mais quel élan? La dernière pensée qui m’a traversée? L’envie d’arrêter de tourner en rond? Cela fait plusieurs années maintenant que je tente de mettre des trucs en place, pour avancer. Jusqu’à preuve du contraire, les projets personnels sont toujours là, mais très peu sur papier. Par bribe, quelque part dans mon PC. Je démarre une mise en page, je n’arrive pas à rester en place devant l’écran, besoin de bouger. Parfois je mets de la musique, ça semble plutôt bien fonctionner. Et s’il faut vraiment que j’avance, que je termine un projet, ma sélection musicale évolue, dans un rythme plus soutenu, particulier et sombre. Le black metal, ou ce style musical tellement salvateur pour moi. Ce n’est pas très vendable de le dire, mais qu’importe mes photos sont traitées. 

J’ai commencé à ressentir une gène, lorsque j’ai réalisé que je servais très souvent une image brouillon de mon travail. Cette gène, je la ressentais déjà à l’école, parce que j’étais tout simplement pas capable de faire mieux, même si les professeurs pouvaient le répéter sur chaque bulletin de note, “peut faire mieux”. 

Le plus dur est de me recentrer dans ce monde, trouver ma place. J’ai une fâcheuse tendance à vouloir m’effacer, me cacher. Ne jamais me mettre en avant, parce que je n’ai pas confiance en moi, que je suis persuadée que les autres font mieux. J’ai plusieurs fois été confrontée à des situations de conflits pour lesquelles j’ai dû me mettre en avant. La sensation dans mon corps était terrible, littéralement à en avoir la migraine, tellement j’ai dû me forcer, cacher mes émotions, de peur qu’on me prenne pour une folle. Mais le plus étrange, c’est de se sentir bien, voire sereine après avoir passé ce cap. 

Je ne suis franchement pas à l’aise en société où les interactions sociales peuvent devenir grande source d’angoisse pour moi. à moins d’être quelque part pour une raison précise, combien de fois je me suis dit “mais qu’est-ce que tu fous là, Céline?”. Les gens qui parlent (trop), ce qui cherchent l’attention, ou captent les regards, sont pour moi des vampires. Comme s’ils cherchaient à nous emprisonner dans des pensées uniques, je suis traumatisée des grandes gueules, c’est très mauvais pour la santé!

Promis, je suis plutôt sympa, je souris, je fais de mon mieux pour être présente. Toutefois, ne vous méprenez pas si mon regard porte ailleurs, si je réponds uniquement par des “hm, hm” ou parfois coupe court à la conversation. Il ne faut pas le dire, mais je m’ennuie très vite si ça ne m’intéresse pas. ton discours sur le temps qu’il fait en fait partie, désolée pas désolée. 

Le regard, c’est de l’art. J’en apprends toujours plus sur moi-même grâce à l’expression artistique…

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