J’ai sauté, les pieds joints, dans un élan saisissant. En fermant les yeux, derrière la haie je me suis sentie pousser par une énergie familière. J’ai déjà foulée cette route, j’y ai reconnu des pas.
A perte de vue s’étendent des champs de batailles lointains, qui réclament vengeance. Des blessures ouvertes appelant à être réanimées pour réécrire leur histoire et trouver l’issue de ses histoires inachevées. Mes yeux se posent alors sur un champ de blé, sous un ciel couchant de l’été. Au plus loin de l’été, lorsque apparaissent les premières ondées, l’oracle me murmure la venue de la brume. Cette brume que j’érige au rang de divinité, et je ne fuis pas. Elle me guide, depuis les premiers mots, les chants entonnés, ceux gravés dans nos mémoires. Je m’en remets aux mystères, cette nature parfaitement faite d’obscurité et de lumière.
Quelque part, c’est un roi perdu, que j’irai retrouver. J’ai entendu son souffle difficile et dans mon sanctuaire, lorsque j’entends un bruit j’ai le cœur qui s’emballe.
Une fois que je m’assoirai sur mon bosquet au soleil, j’affronterai les tempêtes, comme j’ai converser longtemps avec mes vraies faiblesses. C’est un cœur en feu que je tente de noyer dans les larmes, ses yeux que je ne pourrai plus quitter. Le passé ressurgit ainsi, il était déjà là sur ma route. A tes côtés, les histoires se tissent et par un étrange sortilège, s’écrivent.
Enfin, ces millions de pensées sans craintes, viennent se déposer dans le creux de tes mains. Désormais, je t’écoute, je reste à tes côtés. Tu n’as rien sur toi et pourtant je me souviens. Sur les collines qui autrefois nous séparaient, les nuages ont guider la lumière, la mienne en entier. Mon roi.