Abasourdie

© Céline Campillo
© Céline Campillo

J’ai ressenti un grand vide.

Après son énième coup de sang, ce monstre en lui qui se déchaîne.

Il se désarme et m’entraîne avec lui.

Au fond du puits, celui qui prend peur se terre dans l’ombre, puis devient aveugle.

L’émulsion de mon âme n’est plus prisonnière, bien qu’il ait puisé en moi.

Il n’a su voir que la face sombre,

Croyant que je vais courber l’échine.

Non, je n’ai jamais su entrer dans sa danse de son désordre intérieur.

Non, j’ai toujours entendu une musique venue d’ailleurs…

Sous ses armes, mon sang n’a fait qu’un tour et je m’épuise depuis, à errer dans ses fables.

S’étiolent les mensonges,

la vie d’avant,

puis survient l’anémie.

Le combat dans la persévérance,

j’ai trop entendu parler de résilience.

Quand tu auras peur de moi,

tu verras dans le noir

toutes les couleurs visibles depuis l’univers.

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