Loup

© Céline Campillo

J’écris en ton nom

Tes babines avides

Et ton ventre chaud.

La peur ancestrale de croiser ton regard,

Je la garde.

Comme la poésie d’un cycle,

Les monts et plaines

Creusées par ta présence

Et ton souffle puissant.

Dès l’aube je me tiendrai loin de ta route

Et si je ne te vois pas,

Je fredonerai des louanges

En ton nom.

Tu es mon paysage,

Le vivant à l’œuvre de l’histoire.

Que nous puissions t’entendre encore longtemps

De tes hurlements, le glas du monde résonne,

S’effondrera l’homme.

(Peinture à l’huile, 2013 ou 2014)

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