Passagère
Quand le ciel glisse doucement sur son intérieur,
son camaïeu des matins s’étiole puis se meure
sur le rougeoiement des souvenirs en été,
descend l’atmosphère merveilleuse depuis l’orée
de mes pensées parties se retirer ailleurs.
Elles lisent des poèmes sur la transhumance des cœurs,
et disposent sur les meubles ses instants précieux
de doux mots usagés et pourtant si joyeux.
S’en va le jour, happé par le balais venteux
des abîmes des feuilles dans un spectacle prestigieux.
Je touche l’obscurité, cette route vers la magie
en attendant la nuit, la lumière se pare d’or
de photographies, à la lumière des bougies.
Depuis mon passage, je converse avec les morts.